Peaks of the Balkans : le guide complet

Durant le mois d’avril, peu après le marathon de Paris, j’avais envie de relever un nouveau défi, de vivre une nouvelle expérience. Je me suis donc lancé à la recherche d’un trek à faire, si possible en Europe sur une dizaine de jours. Après quelques recherches, je suis tombé sur Peaks of the Balkans. Ce trek cochait absolument toutes les cases de ce que je souhaitais. D’abord, la localisation : traversant le Monténégro, l’Albanie et le Kosovo, j’ai adoré l’idée de découvrir 3 pays en 1 seul voyage. Ensuite, la distance : une boucle d’environ 200km pour 10000m de dénivelé, idéal pour un trek de 10 jours.

 

 

J’ai donc pris mes billets d’avion, acheté un peu d’équipements et le tour était joué. Dans 3 semaines, j’allais me lancer pour mon tout premier trek de 10 jours, dans 3 pays que je ne connaissais absolument pas. J’ai réalisé ce trek avec une amie à moi qui avait également très envie de découvrir cette région. Et nous avons fait une partie du trek avec d’autres personnes que nous avons rencontré sur place !

Pour la petite partie historique sur le sentier de Peaks of the Balkans, il faut savoir que c’est un trek très récent. Il a seulement été créé en 2013. Le but était d’abord de rapprocher les peuples des pays d’Albanie, du Kosovo et du Monténégro. Ces trois pays ont en effet été séparés par les récents conflits qui ont eu lieu dans la région des Balkans. De plus, l’idée était aussi de développer l’activité des montagnes, qui ont un vraiment un énorme potentiel. Ce que l’on peut déjà vous dire, c’est que c’est une grande réussite, car ces 3 pays méritent vraiment d’être visités.

 

Peaks of the Balkans en semi-autonomie

Pour la partie pratique, nous avons réalisé ce trek en semi-autonomie. Nous avions en effet une tente mais nous souhaitions aussi dormir dans des guesthouses. Cela nous a permit d’alterner des superbes nuits en pleine nature et des nuits chez des locaux très sympas. Au final, c’est le format que nous recommandons car cela permet de varier les expériences. Et après quelques nuits en tente, on apprécie encore plus le confort d’un lit et un bon repas dans une guesthouse.

Vous pouvez aussi tout à fait faire ce trek en dormant uniquement dans des guesthouses, ce qui vous permettra d’être moins chargés. On reviendra d’ailleurs sur tout ces aspects en fin d’article dans les questions pratiques !

 

 

Peaks of the Balkans : comment s’y rendre ?

Pour vous rendre sur le sentier de Peaks of the Balkans, vous avez plusieurs options.

L’option la plus simple (ce qu’on a fait) consiste à arriver en avion au Monténégro, dans la capitale Podgorica. Depuis le centre de Podgorica (à rejoindre en taxi depuis l’aéroport), il vous suffira de prendre un bus depuis la gare routière jusqu’à Plav.

Vous trouverez les horaires des bus Podgorica-Plav juste ici. Le premier bus de la journée part à 8h25 et le dernier à 17h15. Le trajet coûte 13€ par personne et dure environ 3h45. Vous arriverez à la station de bus de Plav, d’où vous pourrez commencer le trek !

De notre côté, notre avion arrivait à 18h à Podgorica donc nous avons dormi une nuit à Podgorica avant de prendre le premier bus pour Plav (8h25) le lendemain. C’est d’ailleurs une option que je vous conseille car c’était assez agréable de découvrir l’atmosphère locale de la ville le soir. En prenant le tout premier bus le lendemain, nous sommes arrivés vers 12h à Plav et on a pu démarrer directement le trek. La ville de Plav n’a pas grand intérêt donc, à choisir, il était plus intéressant de passer une nuit à Podgorica qu’à Plav.

L’autre option pour vous rendre sur Peaks of the Balkans consiste à arriver en avion à Tirana, capitale de l’Albanie. Généralement, les billets d’avion pour Tirana sont moins chers que pour Podgorica, mais le transfert jusqu’au trek est plus compliqué. En effet, il faudra d’abord prendre une navette entre l’aéroport de Tirana et le centre ville. Ensuite, un van entre le centre ville et la ville de Shkodër (3h). Puis un 4*4 entre Shkodër et la ville de Theth (3-4h). Depuis Theth, vous pourrez débuter le sentier de Peaks of the Balkans.

 

Peaks of the Balkans : l’itinéraire jour par jour

Passons désormais au cœur de l’article : l’itinéraire de notre trek. Un point important à noter est que nous avons démarré par une demi-journée (car notre bus arrivait à 12h à Plav). Nous avions donc un léger décallage par rapport aux étapes classiques, jusqu’au 4e jour ou on a pu rattraper notre « retard ». Puisque nous avions une tente, cela ne posait pas de soucis, car nous n’avions pas forcément besoin d’arriver dans un « village étape » à la fin de nos journées. Mais on avait quand même à cœur de se caler sur le parcours « officiel » pour faire les vrais étapes !

 

Arrivée dans la capitale du Monténégro (Podgorica)

Comme évoqué juste au dessus, nous avons fait le choix de rejoindre Peaks of the Balkans par le Monténégro. Pour cela, nous avions un avion qui arrivait dans la capitale Podgorica vers 19h. Le dernier bus pour Plav étant à 17h15, il nous fallait dormir une nuit dans la capitale.

Nous avons donc d’abord pris un taxi depuis l’aéroport pour rejoindre le centre. Notre but était de prendre le premier bus pour Plav le lendemain matin.

 

 

 

Où loger à Podgorica ?

Si vous voulez faire le trek Peaks of the Balkans et que vous passez une nuit à Podgorica, le mieux est de loger proche de la gare routière de Podgorica. Nous avions réservé une chambre dans une guesthouse se situant juste à côté de la gare routière. Il s’agit de la guesthouse Ori que je vous recommande sans hésiter. La localisation était parfaite (10 min à pieds de la gare routière), très propre, accès à une cuisine, bref tout confort. Et le tout pour environ 35€ seulement. Si vous cherchez un hébergement au bon rapport qualité prix à Podgorica, vous pouvez donc y aller les yeux fermés.

De plus, notre hôte était très sympa et nous a conseillé un restaurant local pour le soir. Nous avons suivi ses conseils et sommes allés manger à Pod Volat : une excellente adresse si vous aimez la bonne viande !

Vous trouverez les offres complètes d’hébergements à Podgorica juste ici.

 

Photo de cet établissement dans la galerie
Guesthouse Ori à Podgorica

 

Après le trek, nous sommes revenus à Podgorica pour visiter un peu la ville. Nous avions envie de nous faire un petit plaisir au niveau de l’hébergement. Nous avons donc logé au Marienplatz et tout était parfait. L’hôtel est situé en plein cœur de la ville, les chambres sont très agréables, et surtout il y a une magnifique terrasse hyper agréable. On a bien aimé le style berlinois de l’hôtel et le petit-déjeuner qui était excellent et copieux ! Après nos 10 jours de trek, c’était exactement ce qu’il nous fallait ! Le tout pour environ 70€, ce qui reste abordable vu les prestations.

 

Hôtel Marrienplatz

 

Jour 1 : Bus jusqu’à Plav puis Plav – Bora Peak (13km, 1100d+)

Le lendemain matin, après une bonne nuit, on se dirige vers la gare routière de Podgorica. Nous marchons donc 10 minutes depuis la Guesthouse Ori, on achète nos billets (13€ par personne) et nous voilà partis !

Après environ 4h de bus avec de beaux paysages, nous arrivons à Plav pour démarrer la randonnée. C’est donc vers 13h que l’on démarre le trek, nous savons que nous aurons un décalage sur les étapes officielles. En effet, la première étape consiste à rejoindre Vusanje, mais nous savons que ce sera trop juste en une demi-journée.

L’étape démarre avec une montée plutôt clémente dans la forêt, ce qui ne fait pas de mal pour se mettre en jambe. Rapidement, nous prenons un peu de hauteur et pouvons admirer le lac de Plav. Je me rends vite compte que la grosse difficulté sur ce trek sera vis-à-vis de mon sac à dos. Il pèse en effet environ 20kg, et je les sens bien. Au fur et à mesure, les paysages évoluent, nous sortons des bois, et les montagnes se découvrent. Nous continuons à monter, avec au passage, des premiers névés jusqu’à arriver au Bora Peak.

 

 

C’est proche de ce sommet que nous installons la tente après environ 5h de marche. Le spot est d’ailleurs assez incroyable, car la vue est magnifique et nous avons un superbe coucher de soleil. Le trek commence très bien !

 

Spot du premier jour

 

Jour 2 : Bora Peak – Vusanje – Col de Pejes (27km, 1000d+)

Après une nuit bien fraîche (normal à 2000m d’altitude…), on a le le droit à un magnifique lever de soleil. Notre spot de camping était vraiment top car on a eu à le fois le sunset et le sunrise…

 

 

On range le campement, puis nous entamons la descente vers Vusanje. La descente est d’ailleurs magnifique, nous sommes entourés de superbe montagne avec la lumière du début de journée. Nous arrivons à Vusanje vers 12h, et à notre surprise, nous ne croisons personne. On fait quand même une petite pause proche de la cascade Grla, qui a donné son nom au restaurant juste à côté. Puis nous repartons en remontant la grande vallée étroite de Ropojana. Les paysages sont superbes : nous sommes entourés par des pics massifs et un beau ciel bleu.

Nous passons ensuite un petit péage pour rentrer dans le parc national ou il faut payer 3€ par personne en cash. Puis, sans même nous en apercevoir, nous passons la frontière albanaise, au niveau du lac asséché Liqeni i Gjeshtarës. Après une nouvelle montée à travers la forêt, nous arrivons à un petit abri ou on prend une pause. Puis le chemin continue à grimper avec en face de nous le Mont Harapit, une dent de géant !

 

 

Nous passons un premier col avant de redescendre vers le petit lac Pejes. Puis, après une ultime montée assez courte, nous passons le col de Pejes. En haut du col, les indications pour rejoindre Theth ne sont pas très claires : mais il faut bien prendre à droite !

Il est maintenant temps de trouver un endroit où passer la nuit après cette longue journée ! Nous allumons un petit feu, pour manger des bons plats de chez Lyophilise & Co. Nous avons de bonnes pâtes au menu ce soir.

 

Spot du deuxième soir

 

Puis nous passons une nuit (à peu de choses près) assez tranquille.

 

Double droite iconLire aussi : 4 jours à Naples et l’ascension du Vésuve

 

Jour 3 : Col de Pejes – Theth – Rragam (20km, 1000d+)

Depuis le Col de Pejes, nous entamons la descente vers le village de Theth. Le descente est assez abrupte mais magnifique. La fin de la descente est un peu longue à notre goût, mais nous finissons par rejoindre Theth. Nous trouvons un petit restaurant avec de la wifi et de l’électricité, ce qui nous permet de recharger les batteries. Et surtout, nous trouvons un supermarché  dans lequel on se ravitaille pour les jours à venir. C’est d’ailleurs le seul supermarché que nous croiserons durant la suite du trek.

Une fois que tout est rechargé, nous repartons : à la conquête du col de Valbona. La montée est assez raide, il fait chaud, bref ce n’est pas une partie de plaisir. Heureusement, la dernière partie est vraiment magnifique, avec des vues à couper le souffle. Nous finissons donc par arriver au col, et nous découvrons la grande vallée de Valbone, notre destination.

 

 

La descente est assez technique, surtout qu’il reste quelques névés donc on fait bien attention. Puis, nous finissons par arriver dans le parc national de la Vallée de Valbone. Nous décidons de nous arrêter dans le « village » de Rragam, ou des locaux acceptent gentiment que nous campions dans leur jardin. Ils nous proposent même de manger un bon repas chaud, ce qui ne fait pas de mal après 3 jours de sandwichs…

 

Spot du troisième soir à Rragam

 

Jour 4 : Rragam – Valbona – Çerem (19km, 500d+)

Nous savons que la journée d’aujourd’hui devrait être assez tranquille. Le but est d’ailleurs re retrouver les étapes « officielles » en arrivant à Çerem. Nous quittons donc Rragam avant de rejoindre assez rapidement Valbona. Le chemin n’est pas le plus intéressant du trek car c’est en partie de la route. Mais ça fait du bien aux jambes !

Le village de Valbona est constitué quasi essentiellement d’hôtels. C’est un endroit qui vit avec le tourisme et on découvre qu’il est en plein essor. On pense d’ailleurs que si nous revenons ici dans 10 ans, tout se sera énormément développé !

Nous continuons à longer la route jusqu’à Dragobi. C’est au niveau de l’hôtel 2 Brothers, que nous choisissons prendre un raccourci par la forêt.  En effet, le tracé officiel indique de continuer sur la route, mais cela rajoute des kilomètres sans trop d’intérêt. De plus, même le balisage local indique Çerem par la forêt.

 

 

Une soirée mémorable à Çerem chez des locaux

C’est donc à travers un sentier en pleine forêt que nous grimpons vers le village de Çerem. 1er mai oblige, nous trouvons un peu de muguet que l’on va garder avec nous durant la randonnée ! Puis, c’est sous la grisaille et une petite pluie que nous arrivons dans Çerem. Même si, sur le papier, la journée était assez simple, je me sens bizarrement assez fatigué. Nous trouvons ensuite non sans mal une petite maison habitée, avec un couple de locaux qui acceptent de nous héberger.

La suite de la soirée sera mémorable. Le couple ne parle pas un mot d’anglais, nous cuisinons notre repas avec leur aliments dans leur cuisine, on me sert et ressert de l’alcool local : je ne comprends rien de ce qu’il se passe. Et cerise sur le gâteau, nous offrons notre muguet à la grand-mère… qui n’en fait qu’une bouchée (oui oui). Pendant ce temps là, le PSG perd sa demie finale aller de ligue des Champions. Mais je n’apprendrai le résultat que 3 jours plus tard car je n’ai aucun réseau évidemment.

 

Spot du quatrième soir à Çerem

 

Jour 5 : Çerem – Doberdöl (22km, 1100d+)

Après cette soirée locale et mémorable, nous avons de la route !  Nous quittons sans trop de regret Çerem et débutons une longue ascension dans les bois. La montée fait un passage rapide au Monténégro, avant de repasser en Albanie. Nous passons un col avant d’entamer la descente. C’est ensuite que nous passons dans le joli village de Balquin, entouré de montagnes. Un petit arc en ciel vient se joindre au spectacle ! Puis, la descente se poursuit, principalement à travers les bois.

 

 

Après une dernière petite montée, nous rejoignons le village de Doberdöl, et nous avons un gros coup de cœur ! Celui-ci se situe dans un sorte de cirque, entouré de montagnes, avec des petites maisons pleines de charme. Un vrai petit bout du monde, isolé et magnifique. Il y a un peu plus d’habitations que dans les autres villages, donc on aura peut-être une chance de trouver une guesthouse ouverte.

Avec beaucoup de chances, nous tombons sur la Gesthouse Leonardi, qui accepte de nous loger dans une petite hutte. On passe une super soirée, pendant que la neige tombe dehors. On est donc bien contents d’être au chaud plutôt que dans la tente. Ce soir encore, c’est un bonheur de pouvoir manger nos bons plats chauds de chez Lyophilise & Co. 

 

Spot du cinquième soir à Doberdol

 

Jour 6 : Doberdöl – Milishevc (22km, 1100d+)

Après une nuit dans la hutte, nous entamons cette septième journée avec une météo assez menaçante. L’étape démarre avec une ascension qui permet d’avoir une superbe vue sur Doberdöl et sa vallée. Puis, en passant la barre de 1900m, le sentier est bordé de neige. La montée est assez raide et nous mène jusqu’à la crête qui s’élève à environ 2000m d’altitude. Nous passons de l’Albanie au Kosovo ! C’est aussi ça la magie de Peaks of the Balkans.

En passant sur l’autre versant, nous comprenons que les choses vont un peu se compliquer. En effet, la neige est bien plus présente et le sentier n’est presque plus visible. Heureusement que nous avons notre carte hors ligne sur maps.me (voir plus bas dans l’article).  Nous longeons la crête qui sépare le Kosovo du Monténégro pendant plusieurs kilomètres. Cette partie n’est pas évidente et s’apparente un peu à de l’alpinisme vu les conditions. Nous parvenons finalement à passer le col Roskhodol et entamons la descente vers le village du même nom. La descente est assez longue, la fatigue (et une petite hypoglycémie ?) se fait bien ressentir.

Nous passons ce petit village sans trop nous y attarder car on est assez pressés d’arriver. Puis, nous arrivons finalement dans le village de Milishevc, qui ne semble pas très animé…

Mais une nouvelle fois, la chance est avec nous. Nous passons devant une belle maison en pierre, sans doute une guesthouse. Une dame nous accueille et accepte de nous héberger pour la nuit. Nous aurons, en prime un excellent diner, ce qui nous fera la plus grand bien après cette journée pas évidente. Nous avons donc logé dans la Kulla Guesthouse que je peux vous recommander sans hésiter. La famille a été super sympa, la chambre au top et le repas bien copieux !

 

 

Jour 7 : Milishevc – Rekë e Allagës (20km, 1000d+)

C’est une nouvelle fois dans la grisaille que nous quittons notre logement ce matin. Et une nouvelle fois également, l’étape démarre par une bonne montée. Comme si la journée de la veille n’avait pas suffi, nous avons encore un beau paquet de neige sur la fin de la montée puis sur la longue partie plate qui s’en suit. En fait, avec la grosse couche de neige et le brouillard, nous naviguons un peu à l’aveugle, mais on s’en sort plutôt bien. Ça ressemble presque plus à un jeu de piste qu’à une randonnée, mais pas le choix, on doit avancer ! Ça ressemble à l’Âge de Glace, c’est assez galère mais nous poursuivons. Durant la partie plate, nous passons un lac complètement gelé puis on entame enfin la descente.

 

 

La descente ne présente pas énormément d’intérêt, nous sommes dans une sorte de piste 4*4 bien boueuse. Notre seule satisfaction est de ne plus avoir de neige, on revit un petit peu.. Après cette longue descente, nous parvenons au camp Rugova. Puis, il nous faut longer la route un bon moment sur du plat avant de bifurquer à droite pour monter à Rekë. La montée se fait dans la douceur, toujours sur la route. On finit par arriver dans le village de Rekë e Allages, encore un petit bout du monde isolé et avec énormément de cachet.

Nous trouvons une guesthouse qui accepte que nous plantions la tente dans leur jardin. Après ces deux journées compliquées, notre seul souhaite est d’avoir du SOLEIL pour la journée suivante…

 

Spot du sixième soir à Rekë

 

Jour 8 : Rekë e Allagës – Leqinat (25km, 1200 d+)

Une nuit en tente plus tard, le suspense est à son comble au moment d’ouvrir la tente : va-t-on avoir du soleil ? Et la réponse est OUI ! Rien ne pouvait nous faire plus plaisir à ce moment. On plie donc notre campement, motivés à valider cette 8ème journée. Cette étape, sur le papier est assez difficile et surtout bien longue. Mais avec ce temps, aucun soucis !

L’étape démarre avec une montée d’environ 400m qui nous mène jusqu’au col Gionit. Ce dernier offre une superbe vue sur le village de Rekë e Allages et les montagnes en face. Puis, c’est via une longue descente que nous traversons les petits villages de Pepaj puis Drelaj. Puis, nous arrivons sur une route, que nous allons devoir longer pour reprendre environ 400m d’altitude, jusqu’au village de Dugaive. Après une chouette rencontre dans ce village au niveau du « small shop » (qui vous permettra d’acheter quelques provisions , nous repartons pour une descente.

Puis, une famille nous invite hyper gentiment à venir manger un barbecue chez eux, le genre de rencontre qui fait vraiment plaisir. Globalement, durant tout le trek Peaks of the Balkans, tous les locaux que nous avons croisé étaient très sympas.

 

 

Nous finissons la journée avec une nouvelle côte en longeant la route pour arriver jusqu’au village de Leqinat. Ici, nous avons la chance de tomber sur la Villa Guri Kuq, qui s’apparentera à du grand luxe pour nous… On y passe une soirée incroyable avec une superbe vue, puis un excellent restaurant local. On y loge d’ailleurs avec 2 autres voyageurs rencontrés durant l’étape ! Au global, c’est vraiment le genre de journée qui fait du bien après avoir eu 2 jours bien galères.

 

Spot du septième soir à Liqenat

 

Jour 9 : Leqinat – Babino Polje (18km, 1200d+)

On repart de Leqinat complètement requinqués, comme s’il s’agissait du premier jour de trek (enfin presque). Car même si les jambes sont bien reposés et le ventre rempli, il reste un détail qui a son importance. Ce détail c’est le sac, qui pèse toujours aussi lourd (environ 20kg). Et mon dos commence à bien accuser le coup. Mais pas le choix, nous devons terminer le Peaks of the Balkans, en plus le soleil est encore avec nous aujourd’hui.

Cette 9ème étape commence avec une belle ascension, d’environ 900m, pour repasser au Monténégro. La montée est assez raide, mais nous arrivons à tenir un bon rythme. Et les paysages sont magnifiques : on passe devant plusieurs superbes lacs. Il y a d’abord le lac Leqinat, puis le Liqeni i Drelajve. Après une dernière montée bien pentue, nous arrivons au sommet du col Jelenka. Nous sommes donc de retour au Monténégrooo ! Nous en profitons pour pique-niquer au sommet, avec une superbe vue.

 

 

L’étape se poursuit avec une légère descente en longeant une crête, puis une longue section assez plate. Cette section m’avait semblé assez longue car il y avait beaucoup de neiges… et car j’ai beaucoup glissé ! Après m’être bien ramassé pas mal de fois, nous franchissons un nouveau col. À notre bonne surprise, le versant suivant n’est pas enneigé. On entame donc une belle descente vers le petit village de Babino Polje. Puis, nous arrivons dans une superbe guesthouse : Eko Katun. Nous y passerons une superbe soirée, avec un notamment un très très bon repas.

 

Spot du huitième soir à Babino Polje

 

Jour 10 : Babino Polje – Plav (22km, 650d+) puis retour à Podgorica

Nous voilà partis pour cette toute dernière journée du trek Peaks of the Balkans. Après 9 jours bien sportifs, on commence à réaliser que c’est la fin ! Une nouvelle fois, le soleil est avec nous aujourd’hui, c’est parfait.

L’étape démarre par une montée assez tranquille le long d’une route 4*4. Une bonne mise en jambes. Encore une fois, les jambes sont assez en forme mais le dos, lui, a hâte que ça s’arrête. Après la route 4*4, on traverse de beaux paysages alpins, puis, peu avant le sommet de cette étape, on passe devant un superbe lac. Il s’agit du lac Hridsko, le plus beau que nous ayons vu durant Peaks of the Balkans. Au sommet Veliki, nous avons une nouvelle fois un superbe panorama. Puis s’en suit une longue descente sans trop de difficulté. Et au bout de la descente ça y est, nous apercevons le lac de Plav. Nous avons réussi, la boucle est bouclée : Peaks of the Balkans est terminé.

 

 

Nous avons pu arriver suffisamment tôt pour prendre le bus de 16h à Plav, ce qui nous fera arriver vers 20h à Podgorica. On se dirige vers notre super hôtel Marienplatz.

Pour la petite histoire, c’est ici que nous verrons la demi-finale retour de Ligue des Champions PSG-Dortmund… je ne ferai pas plus de commentaire. Le lendemain, nous profitons de notre temps à Podgorica pour visiter un peu la ville. Nous passons notamment par le Parc Njegosev, le Millenium Bridge et je me baigne dans la rivière Moraca.

 

 

Peaks of the Balkans : conseils pratiques

Nous venons de voir en détail l’itinéraire que nous avons emprunté pour ce trek. Passons maintenant à toutes les questions pratiques que vous pourriez vous poser. Et s’agissant d’un trek assez long et exigeant, il peut y en avoir quelques-unes !

 

 

 

Peaks of the Balkans : à quelle période partir ?

Comme évoqué précédemment, nous avons réalisé ce trek sur les premiers jours de mai. Il s’agit donc du tout début de la saison estivale. Et quand je dis tout début, je suis gentil. En effet, la majorité des guesthouses étaient fermées lors de notre séjour, ce qui rendait les choses plus compliquées. La plupart d’entre elles n’ouvrent en fait qu’à partir du 1er juin.

De plus, nous avons eu de la neige sur quelques étapes, ce qui a rendu le trek assez tendu par moment. Par contre, partir à cette période nous a permit d’être vraiment seuls durant les 10 jours. Pour vous dire, durant nos 10 jours, nous n’avons croisé qu’une seule personne qui faisait ce trek… Et globalement, nous avons eu de la chance avec la météo (environ 7 jours de ciel bleu pour 3 jours de mauvais temps).

Si vous voulez être entièrement sereins sur les guesthouses et la sécurité des sentiers, je vous conseille de partir entre fin mai et fin juin. Évidemment, en juillet et en août, vous risquez de ne pas être seuls donc plutôt à éviter. Enfin, le mois de septembre peut être idéal à condition que la neige ne soit pas encore arrivée.

 

Peaks of the Balkans : où dormir ? Le récap

Nous l’avons déjà vu tout au long de l’itinéraire, mais voici un petit récapitulatif des endroits où nous avons dormi durant le trek. Pour rappel, nous avions avec nous une tente, ce qui nous permettait d’être assez flexible. Au final, nous avons fait 4 nuits en tente et 6 nuits en guesthouse.

  • Arrivée à Podgorica : nuit dans la guesthouse Ori. Environ 35€ pour deux : très bon rapport qualite-prix.
  • Nuit 1 : en tente vers le Bora Peak
  • Nuit 2 : en tente vers le col Peja
  • Nuit 3 : en tente à Rragam
  • Nuit 4 : guesthouse à Çerem
  • Nuit 5 : Gesthouse Leonardi à Doberdol
  • Nuit 6 : Kulla Guesthouse à Milishevc
  • Nuit 7 : en tente à Reke e Allagës
  • Nuit 8 : guesthouse Villa Guri Kuq à Liqenat
  • Nuit 9 : guesthouse : Eko Katun à Babino Polje
  • Retour à Podgorica : hôtel Marienplatz hyper confortable en plein centre. Environ 70€ pour deux.

 

Peaks of the Balkans : la nourriture et l’eau

C’est une question qui revient assez souvent : comment se ravitailler durant le trek ?

Pour ce qui est de la nourriture, une nouvelle fois tout dépend de votre manière de voyager. Si vous faites le trek en dormant exclusivement dans des guesthouses, alors la question est vite réglée. En effet, vous aurez le repas du soir dans les guesthouses et celles-ci vous proposerons des « lunchs packs » pour votre repas du lendemain midi. Il vous suffira alors simplement de prévoir vos collations (exemples : barres énergétiques, graines, bananes séchées etc).

Si vous voyagez en autonomie, c’est bien différent. Il vous faudra prévoir pas mal de nourriture car les possibilités de ravitaillement le long du trek sont légères. Il y a en fait 2 endroits où vous pourrez faire des courses : Plav et Theth. Ces villes étant assez proches (2 jours), vous passerez 8 jours sans supermarché. Nous vous conseillons donc dans ce cas d’avoir déjà des réserves avec vous, et de les compléter à ces 2 endroits. Évidemment, en haute saison, il sera toujours possible de demander à des guesthouses de vous ravitailler. Vu la gentillesse des locaux, on ne vous laissera pas mourir de faim.

Pour ce qui est de l’eau, il y a assez régulièrement des spots d’eau potable sur le sentier. Donc pas trop de soucis à vous faire sur ce point là. De plus, vous traverserez souvent des rivières, ce qui est idéal pour remplir vos gourdes (filtrantes ou pas).

 

Les repas lyophilisés

Une option très intéressante est d’emmener avec vous de la nourriture lyophilisée. Personnellement, je suis passé par le site Lyophilise & Co, le site de référence sur ce domaine. Ils proposent des plats à partir de 5,95€ et c’est vraiment pas mal. Les plats sont assez légers dans le sac, et bien consistants une fois cuits. Il suffit juste de mettre de l’eau chaude dans les sachets et le tour est joué. Je peux vous dire que ça nous faisait du bien plaisir d’avoir des repas chauds à la fin de certaines grosses journées…

J’ai testé leur gamme « Adventure Food » et je n’ai pas été déçu. Puisque je partais 10 jours, je me suis pris un Pack 10 repas. En fait, c’était la première fois que je testais des repas lyophilisés donc je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Au final, j’ai vraiment été agréablement surpris. Dans les sachets, ce n’est pas de la poudre, ce sont de vrais morceaux. Et en me renseignant un peu, j’ai compris que l’avantage de la lyophilisation, contrairement à la déshydratation, c’est qu’elle conserve l’ensemble des valeurs nutritionnelles des aliments.

Je peux donc vous recommander sans hésiter de passer par ce site pour vos repas durant le trek. Mais gardez en tête qu’en plus de ces repas, il vous fera impérativement prévoir des collations (voir section juste au dessus !).

Si vous ne voulez vraiment pas vous prendre la tête, le site propose des packs complets (avec nourriture + encas) spécifiques pour les treks.

 

Peaks of the Balkans : comment ne pas se perdre ?

Il faut savoir que le sentier Peaks of the Balkans est globalement bien balisé. Vous trouverez tout le long du trek des marques rouges et blanches ainsi que des panneaux « Peaks of the Balkans ». Cependant, il est d’après nous indispensable de partir avec une carte consultable hors ligne pour ne pas vous perdre. En effet, le balisage est assez bon au Monténégro et en Albanie, mais il est bien moins présent au Kosovo. Et il est très facile de perdre le sentier de vue à certains endroits.

Pour assurer le coup, je vous recommande donc fortement de partir avec l’application maps.me. C’est d’ailleurs celle que j’utilise dans la plupart de mes voyages. Il vous suffira de télécharger les cartes des 3 pays, puis vous pourrez les consulter en hors ligne. Ensuite, vous n’aurez plus qu’à créer votre itinéraire jour par jour.

Attention, il ne suffit pas de mettre le point de départ et le point d’arrivée pour avoir le bon itinéraire. Il faudra mettre des points d’étapes pour vous assurer que l’application vous fait passer par le sentier officiel. Pour avoir les bons points d’étapes, je vous conseille également de partir avec une carte physique détaillé du trek, c’est ce que nous avons fait. Vous pourrez ainsi regarder les points d’étapes sur la carte physique et les rentrer sur l’itinéraire maps.me. Vous pouvez donc acheter la carte officielle Peaks of the Balkans pour être tranquilles, pour environ 10€.

Et bien sûr, restez attentifs au balisage qui est tout de même globalement bien présent.

 

Peaks of the Balkans : quelle assurance ?

J’ai choisi de souscrire une assurance de la société Chapka pour ne laisser aucun imprévus gâcher ce voyage. Experts en assurances voyage, ils vous couvrent en cas de pépin, que ce soit une maladie, un accident, ou même une annulation de dernière minute. Grâce à cette assurance, pour pourrez partir l’esprit tranquille grâce à leurs offres ultra-complètes et leurs tarifs attractifs. Pour ce voyage, j’ai pris la formule Cap Assistance 24/24 offrant l’assistance et le rapatriement avec de bonnes garanties pour les séjours inférieurs à 3 mois.

Peaks of the Balkans : quel budget ?

Passons à la dernière partie de cet article : le budget. À noter que j’exclus du budget toute la partie équipement. En effet, tous les équipements me resserviront dans le futur donc ils ne sont pas à comptabiliser ici. J’avais également fait quelques courses en amont du trek (pain, jambon, barres, conserves…) que je ne vais pas compter ici.

Nous étions deux pour ce voyage, donc voici le budget détaillé pour 2 personnes :

  • Avion A/R Paris-Podgorica début mai avec Transavia : 500€
  • Hébergements pour 12 nuits (2 nuits à Podgorica, 4 nuits en tente, 6 nuits en guesthouse) : 280€
  • 10 repas lyophilisés sur le site Lyophilise & Co : 60€
  • Dépenses sur place (courses, restaurants à Podgorica, taxi, bus) : 220€
  • TOTAL pour 2 personnes tout compris : 1060€

Vous voyez que le gros du budget concerne le voyage en avion. Nous avions des vols moins chers vers Tirana (Albanie). Mais comme nous l’avons vu, c’est ensuite plus compliqué de rejoindre Peaks of the Balkans. C’est pour ça que nous avons choisi d’arriver à Podgorica.

De plus, le budget va forcément varier selon votre manière de voyager. Si vous dormez uniquement en guesthouse, le budget sera un peu plus élevé, même si les prix sont vraiment raisonnables dans les 3 pays.

Nous arrivons donc à la fin de cet article, n’hésitez pas à posez vos questions / recommandations en commentaires, j’y répondrai avec plaisir !

 

 

 

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7 réflexions sur “Peaks of the Balkans : le guide complet”

  1. Bonjour, merci pour ce récit fort intéressant ! On se pose la question de l’obligation d’achat du Border crossing permit, vous n’en faites pas mention dans l’article ? On aimerait faire ce trek mais on n’a plus le temps d’en faire la demande en ligne car délai de quelques semaines pour le recevoir d’après les renseignements glanés en ligne. Avez-vous une info à ce sujet ? Merci d’avance pour la réponse !

    1. Bonjour, merci à vous pour votre commentaire !
      En effet, je n’ai pas parlé du Border Crossing Permit, nous ne l’avons pas pris durant notre trek. Il n’y a eu aucun contrôle donc je pense que vous serez tranquilles 🙂

  2. Merci pour cet article très intéressant, et très bien documenté. Nous avons appris beaucoup de choses ! Bonne continuation et au plaisir de vous lire.

  3. Bonjour, je pars dans quelques jours et nous voulions savoir comment vous aviez fait pour le réchaud, vous avez acheté une bonbonne de gaz sur place ? Bonne journée !

    1. Bonjour, nous avions prévu d’en acheter une sur place en effet, mais au final on s’en est passé. On a réussi à faire chauffer notre casserole en faisant un petit feu à l’aide d’un briquet, ou alors en demandant de l’eau chaude dans les guesthouses.

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